L’intelligence artificielle (IA) s’invite de plus en plus dans les processus de fusions et acquisitions, apportant rapidité, rigueur et nouvelles perspectives stratégiques. De l’identification des cibles à la rédaction des contrats, elle transforme les façons de faire, tout en augmentant la capacité des conseillers à bien accompagner leurs clients.
Qu’il s’agisse d’accélérer une vérification diligente ou de structurer un plan d’intégration, l’IA générative s’impose comme un levier de performance. Selon une étude de Bain & Company menée auprès de 300 praticiens du domaine, 21 % des entreprises utilisent déjà l’IA générative dans leurs opérations de fusions et acquisition (F&A), proportion appelée à croître rapidement pour dépasser la barre des 50 % d’ici 2027, prédisent les auteurs.
Une transformation complète des processus
L’impact de l’IA ne se limite pas à quelques tâches isolées. Simon Leroux | LinkedIn entrepreneur en série et fondateur d’Optionality : posts | LinkedIn une startup spécialisée dans l’IA appliquée aux fusions et acquisitions, témoigne de cette transformation systémique. « L’IA permet de réaliser en quelques minutes des tâches qui exigeaient auparavant des jours ou des semaines », explique-t-il dans l’épisode 56 du balado Au cœur de l’action, animé par EC2 Finance.
Optionality combine traitement du langage naturel (NLP), apprentissage machine et données transactionnelles historiques pour générer des évaluations préliminaires, des listes de cibles ou d’acquéreurs, ainsi que des stratégies d’acquisition ou de consolidation.
Vague de transferts d’entreprises
L’arrivée de ces nouveaux outils s’inscrit dans un moment charnière pour le marché. Une vague importante de transferts d’entreprises est attendue au Québec dans les prochaines années, alors qu’une génération de dirigeants arrive à l’âge de la retraite. Pour Simon Leroux, cette dynamique représente à la fois une occasion, mais aussi un défi alors que plusieurs dirigeants ne sont pas bien préparés à la vente de leur entreprise. Ils sous-estiment souvent la complexité des transactions ou surestiment la valeur nette qu’ils obtiendront, souligne-t-il.
C’est justement dans cette zone grise — entre préparation stratégique, valorisation réaliste et mise en marché structurée — que les outils d’IA peuvent faire la différence. En déterminant les forces d’une entreprise, en simulant des scénarios financiers ou en identifiant les bons acquéreurs, l’IA permet d’amorcer plus tôt les démarches, de se positionner favorablement et de sécuriser la valeur créée au fil des années, estime-t-il.
Une approche graduelle, mais structurante
Pour les professionnels des F&A, l’adoption de l’IA peut se faire progressivement, en ciblant d’abord des tâches répétitives ou à faible valeur ajoutée. Simon Leroux propose par exemple d’utiliser l’IA pour préparer des rencontres clients, analyser un secteur, ou générer les premières hypothèses de croissance. L’objectif n’est pas de produire des documents clés en main, mais de gagner du temps, d’améliorer la rigueur de l’analyse et de soutenir un accompagnement plus stratégique.
Repenser les processus sans renier l’expertise humaine
Alors que certaines plateformes automatisent déjà certaines transactions simples — notamment aux États-Unis —, Simon Leroux croit que le rôle des conseillers est appelé à se renforcer, et non à disparaître. L’IA devient un copilote : elle aide à structurer l’analyse, à simuler des scénarios, mais ne remplace ni le jugement ni la connaissance fine du contexte. « L’entrepreneur achète un accompagnement, une expertise, une vision. L’outil peut être puissant, mais il faut toujours une équipe pour interpréter et voir à l’exécution », résume-t-il.
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